Chadourne, je suis la ronde des molécules chaudes
Je suis la ronde des molécules chaudes,
l’échange des plantes et de la terre,
l’ascension dorée des sèves,
le balancement innombrable des feuillages,
et le soc brutal du soleil
ouvrant le ciel dense, le bleu-noir de l’Étendue.
L’arc éclatant d’un pont fléchit,
et j’éprouve un arrachement
dans les fibres de son acier.
Toutes les choses obstinent leur peine
à rompre une gaine invisible.
Ô le plus quotidien des drames !
L’être expulsera-t-il
ce dieu qu’il porte en lui et veut être demain !
et cette angoisse est dans la gangue de ma chair.
Louis Chadourne
Accords
l’échange des plantes et de la terre,
l’ascension dorée des sèves,
le balancement innombrable des feuillages,
et le soc brutal du soleil
ouvrant le ciel dense, le bleu-noir de l’Étendue.
L’arc éclatant d’un pont fléchit,
et j’éprouve un arrachement
dans les fibres de son acier.
Toutes les choses obstinent leur peine
à rompre une gaine invisible.
Ô le plus quotidien des drames !
L’être expulsera-t-il
ce dieu qu’il porte en lui et veut être demain !
et cette angoisse est dans la gangue de ma chair.
Louis Chadourne
Accords