Gautier, Odelette anacréontique

Publié le par Harmonie

Odelette anacréontique

Pour que je t'aime, ô mon poëte,
Ne fais pas fuir par trop d'ardeur
Mon amour, colombe inquiète,
Au ciel rose de la pudeur.

L'oiseau qui marche dans l'allée
S'effraye et part au moindre bruit ;
Ma passion est chose ailée
Et s'envole quand on la suit.

Muet comme l'Hermès de marbre,
Sous la charmille pose-toi ;
Tu verras bientôt de son arbre
L'oiseau descendre sans effroi.

Tes tempes sentiront près d'elles,
Avec des souffles de fraîcheur,
Une palpitation d'ailes
Dans un tourbillon de blancheur,

Et la colombe apprivoisée
Sur ton épaule s'abattra,
Et son bec à pointe rosée
De ton baiser s'enivrera.


Théophile Gautier
Emaux et camées

PS pour Julien : lui aussi écrit avec un tréma...

Publié dans Poésies que j'aime...

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M
Tiens ! "poëte"... c'est étrange comme orthographe... enfin bon, vu que c'est un grand poëte j'ai rien à dire ^^<br /> En tout cas j'aime beaucoup ce texte ! (comme beaucoup d'autres sur ton blog)
Répondre
H
<br /> <br /> Ce n'est pas étrange, c'est l'ancienne graphie ! Et je suis heureuse que Théophile Gautier l'écrive ausi avec un tréma !<br /> <br /> <br /> <br />
B
ohh j'aime beaucoup <br /> Barzys.
Répondre
H
<br /> <br /> J'en suis ravie.<br /> <br /> <br /> <br />