Sarasin, La beauté que je sers

Publié le par Harmonie

La beauté que je sers, et qui m'est si cruelle,
Se peut bien appeler un miracle des cieux,
C'est la peine du coeur, c'est le plaisir des yeux,
Et le divin objet d'une flamme immortelle.

La mère des amours ne fut jamais si belle,
Ses regards sont partout des vainqueurs glorieux ;
Et sa bouche qui forme un parler gracieux,
A l'éclat et l'odeur d'une rose nouvelle.

Un excès de beauté me force à l'adorer;
Un excès de rigueur me défend d'espérer,
Sa beauté veut mon coeur, sa rigueur veut ma vie.

Ainsi le seul trépas a droit de me guérir,
Et je ne puis jamais, ayant connu Sylvie,
Ni la voir sans l'aimer, ni l'aimer sans mourir.


Jean-François Sarasin

Je ne le connais pas, ce poème n'appartient pas à un recueil, la seule chose que je sais, c'est qu'il vivait au XVIIème siècle. Si quelqu'un a plus de précisions...

Publié dans Poésies que j'aime...

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